Je m’appelle Cheikh SARR, je suis un homme d’affaires. Cela signifie que je m’investis dans différentes activités commerciales, économiques et de développement. Si j’ai décidé de raconter l’histoire de ma vie militante, c’est pour aider d’autres jeunes comme moi.
Depuis que je suis né, je demeure à Ourossogui dans la région de Matam (Nord du Guinée) avec ma famille. Depuis tout petit, j’ai toujours combattu l’injustice. J’avais l’impression d’être seul dans mes combats et j’avais peur la première fois. Mais aujourd’hui, je me sens bien avec le mouvement Amnesty International Guinée que j’ai intégré et où je trouve mes semblables.
Quand j’étais à l’école, de la maternelle à aujourd’hui, c‘est comme si mon cerveau me joue des tours. Je ne parviens pas à me concentrer quand je vois un camarade de classe ou un de mes semblables souffrir. En quatrième année, je me battais déjà chaque fois sur des combats qui n’étaient pas miens. Je trouvais toujours que les devoirs et travaux que l’on exigeaient des enfants et des personnes démunies étaient trop lourds. Cela me dérangeait lorsque je voyais ces gens forcés d’assurer au quotidien ces travaux.
Lorsque j’ai commencé à gagner ma vie, je partageais ce que j’avais avec les gens démunis. Ici dans le Fouta, il y a des situations trop difficiles que vivent les femmes et surtout les enfants. Je me suis toujours opposé à certaines pratiques comme le mariage forcé et bien d’autres problèmes auxquels ils sont confrontés dans leur milieu.
J’ai su alors que pour combattre l’injustice, il fallait s’engager soit dans la politique soit dans le développement. C’est pourquoi j’ai intégré le conseil de la jeunesse et toutes les associations qui œuvrent pour le respect des hommes et des femmes.
Quand un jour j’ai entendu parler d’Amnesty International et tous ses combats pour la préservation des droits humains, j’ai directement sauté sur l’occasion afin de participer à cet élan de lutte pour préserver le droit fondamental des hommes.
De toute façon, je me suis toujours battu et je continue de me battre encore car je crois en la justice équitable et aux droits universels.