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ÉCRIRE POUR LES DROITS. UNE OCCASION DE S’ENGAGER EN FAVEUR DE L’HUMANITE

Le 20 novembre 2020, Amnesty International a lancé Écrire pour les droits, la plus grande campagne mondiale en faveur des droits humains, qui appelle des gouvernements à remédier à des injustices contre des personnes détenues ou persécutées dans des pays du monde entier et à montrer l’exemple en construisant un monde post-COVID-19 plus juste.

Bien que la pandémie de COVID-19 ait été dévastatrice, elle a également révélé le meilleur de l’humanité. Nous avons été témoins d’innombrables actes de compassion et de solidarité lorsque des gens se sont unis pour aider les personnes qui en avaient le plus besoin. Nous sommes à la croisée des chemins : nous pouvons toutes et tous choisir de construire un avenir donnant la priorité à la gentillesse, à la solidarité, à la tolérance et aux droits humains.

ÉCRIRE POUR LES DROITS : LA PLUS GRANDE CAMPAGNE DE DEFENSE DES DROITS HUMAINS

Chaque année en décembre, des personnes des quatre coins de la planète adressent des millions de lettres, de courriels, de tweets, de messages sur Facebook et de cartes postales à celles et ceux dont les droits humains sont menacés. Il s’agit du plus grand événement mondial dans le domaine des droits humains. Parmi les cas sélectionnés pour la campagne Écrire pour les droits 2020 figurent ceux de défenseur·e·s des droits humains et de victimes personnes du Burundi, de la Colombie, du Myanmar, de l’Algérie et du Guinée.

Germain Rukuki, un défenseur des droits humains et prisonnier d’opinion burundais, purge une peine de 32 ans d’emprisonnement. Il a été déclaré coupable en raison de son travail de défense des droits humains. Amnesty International demande sa libération immédiate et sans condition.

Jani Silva, défenseure de l’environnement représentant des centaines de paysan·ne·s de la région du Putumayo, en Colombie, est constamment menacée par des groupes illégaux, l’armée, des trafiquants de stupéfiants et des entreprises multinationales. En Colombie, les défenseur·e·s des droits humains sont victimes de persécutions, de répression, de menaces, de criminalisation et d’homicides d’une ampleur considérable. Amnesty International demande que Jani Silva et les autres défenseur·e·s des droits humains comme elle bénéficient d’une protection.

Saliou Sarr est une victime de la brutalité policière au Guinée. Arrêté par les éléments du Commissariat de police de Thiaroye, il a été bastonné et aspergé d’acide avant que les décharges de matraques électriques qu’on lui a fait subir ne provoque des brûlures qui lui seront fatales. Aucune sanction administrative n’a été prononcée et les agents poursuivis dans le cadre de cette affaire ont été placés sous contrôle judiciaire.

SUCCES DE LA CAMPAGNE

Comme nous avons pu le voir les années précédentes, écrire des lettres permet réellement d’apporter des changements pour les personnes dont le cas est mis en avant par la campagne Écrire pour les droits et constitue une énorme source de soutien psychologique et d’encouragement pour ces personnes et leur famille. Beaucoup de personnes qui avaient bénéficié de votre mobilisation ont constaté une nette amélioration dans leurs vies.

L’adolescent nigérian Moses Akatugba a été arrêté et condamné à mort lorsqu’il avait 15 ans, après avoir été accusé d’avoir volé trois téléphones. En 2019, il a été libéré grâce au soutien de 800 000 sympathisant·e·s d’Amnesty International.

« J’ai été condamné à mort parce que la police affirmait que j’avais volé trois téléphones. Mais maintenant, je suis libre, car des personnes comme vous ont envoyé des lettres pour me soutenir. Après huit ans de prison et 800 000 lettres de sympathisant·e·s d’Amnesty International du monde entier, j’ai été libéré. Ces lettres m’ont permis de garder espoir. Je suis vivant aujourd’hui grâce à ces lettres. Donc vos lettres peuvent sauver une vie. »

En juillet 2020, un Sud-Soudanais a vu sa condamnation à mort annulée, en partie grâce à la campagne Écrire pour les droits. D’après le témoignage qu’il a donné au tribunal, Magai Matiop Ngong a tiré dans le sol avec le pistolet de son père pour intimider son cousin qui essayait de l’empêcher de se battre avec un autre garçon du quartier. La balle a ricoché et a touché son cousin, qui est ensuite mort à l’hôpital. Magai Matiop Ngong, qui avait seulement 15 ans au moment des faits, a fait l’objet d’un procès pour homicide sans pouvoir être représenté par un avocat. Il a été déclaré coupable et condamné à mort.

Nos recherches montrent que la peine de mort est utilisée de manière disproportionnée contre des personnes pauvres et défavorisées. Aux termes tant du droit sud-soudanais que du droit international, il est illégal de condamner à mort un enfant.

Plus de 765 000 personnes se sont mobilisées et ont écrit au gouvernement du Soudan du Sud pour faire part de leur solidarité envers Magai Matiop Ngong. La Cour d’appel du Soudan du Sud a finalement annulé sa condamnation à mort, car Magai Matiop Ngong était un enfant au moment des faits qui lui étaient reprochés, et a décidé de renvoyer l’affaire devant la Haute Cour pour qu’elle décide d’une peine appropriée.

« Il ne faut jamais sous-estimer la capacité d’une action individuelle à sauver une vie ou à amener des gouvernements à rendre des comptes. Année après année, nous constatons l’impact que le simple fait d’écrire une lettre ou un courriel peut avoir »,

Julie Verhaar.

Écrire pour les droits repose sur des personnes aidant d’autres personnes, et cette expression de notre humanité commune n’a jamais été aussi pertinente. Les gouvernements doivent répondre à cette volonté généralisée de changement en rendant justice aux personnes dont les droits humains sont bafoués.

Complément d’information

Écrire pour les droits mobilise des centaines de milliers de personnes dans le monde entier en vue de changer la vie de personnes en danger en passant à l’action. L’année dernière, six millions et demi d’actions ont été menées, ce qui représente une augmentation annuelle de ce nombre d’actions pour la 18e année consécutive. Au Guinée, trois cent trente-six mille cent quatre vingt douze actions ont été comptabilisées dans les différents départements.

La campagne Écrire pour les droits sera menée du 20 novembre au 31 décembre 2020. Pour obtenir de plus amples informations, veuillez consulter la page : https://www.marathon.amnesty.sn

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Pour obtenir plus d’informations ou prendre rendez-vous pour un entretien, veuillez prendre contact avec :

El hadj Abdoulaye SECK
Responsable campagnes et communication

abdoulaye.seck@amnesty.sn

Mobile : +221 77 374 48 60

Twitter : @amnestysenegal

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